Le problème avec les diffusions multi sources, c’est déjà de savoir qu’est ce qu'on va diffuser, comment a été mixé la source et sur combien de pistes.
parce que si c’est pour diffuser des sons mono qui vont être plus ou moins panoramiqués ou avec des panoramiques qui bougent dans le temps créant ainsi une image instable, ça présente peu d’intérêt. Ca peut être amusant sur quelques effets sonores, Pink Floyd le faisait déjà 40 ans en arrière, mais seulement pour quelques effets ponctuels, et pas sur la musique elle même. Mais produire et mixer des enregistrements multisources nécessite les mêmes moyens au mixage qu'à la diffusion, cela crée aussi des problèmes de compatibilité/adaptabilité parce que chaque lieu est différent, à moins de faire un mixage en direct ce qui amène son lot de problèmes de gestion du mix.
Et pour ceux qui veulent écouter une expérience intéressante avec des moyens simples: trouvez une démo d'orgue Hammond sur une cabine Leslie. Il n'y a qu'un haut parleur + pavillon aigu dans l’enceinte Leslie qui diffuse un son mono, le haut parleur/pavillon aigu ont la faculté de tourner créant un effet vibrato/chorus capable d'envahir la pièce et provoquer une immersion comme si le son venait de plusieurs directions, le tout avec une douceur incroyable.
Bien évidemment, la cabine Leslie ne pourrait pas être utilisée sur un mix entier parce que créant des caractéristiques marquées sur le mix entier, ce qui n’est pas souhaitable. Mais sur un instrument comme l'orgue Hammond, ça fonctionne parfaitement, ça donne une tout autre dimension, une sorte de 3D auditive pourtant issue d'un son mono. La qualité du rendu dépendra aussi de la taille de la pièce et ses caractéristiques de réflexion. La Leslie existe depuis les années 40 de l'ancien siècle.
L'orgue Hammond est un clavier mécanique sur base de roues crantées entrainées par des moteurs qui vont générer des sinus à diverses fréquences. On a la possibilité de mélanger plusieurs sinus à des fréquences multiples ce qui crée donc des harmoniques qui vont enrichir le son. C’est ce que l'on appelle la de la synthése additive, par opposition à la synthése soustractive utilisée par tous les synthés analogiques qui eux retranchent des harmoniques à des formes d'ondes type carré (pulsé ou pas), triangle ou encore dent de scie, et ce par le biais de filtres passe bas.