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L'établissement a ouvert l'an dernier un département de création musicale numérique qui accueille 17 élèves aux profils et projets variés.
Ce n’est pas face à un pupitre que les élèves de Pascal Alletto ont pris place ce jeudi après-midi. Dans la salle aux grandes baies vitrées, située au premier étage du conservatoire Manitas de Plata, ordinateurs, claviers Midi et enceintes ont remplacé pianos, guitares et autres instruments de musique classiques. "Là, on va pouvoir utiliser de l’orgue et là, vous pouvez dupliquer la piste de piano", explique le professeur tout en faisant une démonstration de l’utilisation d’un logiciel de composition. Ce dernier enseigne la création musicale numérique, un département créé l’année dernière au sein du conservatoire à rayonnement intercommunal (CRI).
Mixage, sound design…
Cette nouvelle formation s’inscrit dans la volonté de Sète Agglopôle, dont dépend le CRI, d’inclure davantage l’outil numérique dans l’apprentissage musical. "Le contact le plus évident de nos élèves avec la musique, c’est le téléphone, mais c’était un aspect très peu abordé en cours, avance le directeur Grégory Rattez. Nous voulons former des créateurs, capables de composer, de s’enregistrer, et qu’il ne soit pas juste question de technique instrumentale". D’où la volonté de former les professeurs désireux d’investir l’outil numérique ainsi que tous les élèves en cycle 2 via des modules.
Pour sa deuxième année d’existence, le département de création musicale numérique a conquis 17 élèves, de l’adolescent au retraité, et "nous avons eu plus de demandes que de places", assure Patrice Alletto. Ces prochains mois, ces derniers apprendront le mixage, le sound design, le montage, ou encore la musique à l’image tout en travaillant sur des projets personnels et collectifs.
"De nouvelles perspectives"
Dans la salle de classe ce jour-là, elles ne sont que trois élèves. Un petit groupe auquel se dédie l’enseignant pour avancer sur le projet de chacune. "Tu as déjà un texte ? Tu penses qu’il sera plutôt en français ou en anglais ?", s’enquiert Pascal Alletto auprès de Chloé. La jeune femme de 34 ans, déjà inscrite en chant au CRI, a rejoint la formation de création musicale numérique "pour apprendre à utiliser les logiciels" et pour profiter "des nouvelles perspectives de création" qu’offre le numérique. Si son projet se veut plutôt pop, celui de Mireille, assise à ses côtés, sera "un paysage sonore". "J’enregistre des sons dans la rue, de nuit", explique la retraitée qui souhaite également qu’un poème intègre sa future oeuvre.
"Pas une classe de geeks"
"Les profils sont différents mais leur dénominateur commun est la création et la démarche artistique. Ce n’est pas une classe de geeks", sourit Pascal Alletto. Une classe qui travaille de concert sur une œuvre collective mais aussi sur plusieurs projets interdisciplinaires. Comme celui sur Mickael Jackson avec la classe de piano ou encore celui autour de l’artiste français Woodkid. Les élèves travailleront sur six de ses musiques en vue d’un spectacle intégrant un outil numérique créant un espace interactif, un orchestre symphonique et un chœur.
Comme l’an dernier, ils seront amenés à travailler avec des élèves de l’école de cinéma Travelling en vue de mettre en musique certains de leurs courts-métrages. "Ce sont de vraies aventures artistiques", lâche Pascal Alletto, qui poursuit : "On veut tout leur faire découvrir, donc le live, le jeu scénique, afin que cela puisse leur ouvrir des champs et qu’ils puissent ensuite se spécialiser s’ils le souhaitent".
Initier les élèves en art dramatique au numérique
Cette année, le conservatoire à rayonnement intercommunal propose aussi à ses étudiants en art dramatique de s’initier au jeu face caméra. Ainsi, tout au long de l’année, huit ateliers leur seront proposés, "à titre expérimental", pour découvrir les métiers du tournage tels que chef opérateur, cadreur, réalisateur… , en lien avec la série Demain nous appartient. Pour le directeur du CRI Grégory Rattez, "l’art dramatique ne peut pas rester tout seul dans son coin. Nous ne pouvons pas être décorrélés de la réalité de la production. Il y avait eu, ici, un formidable tournage de la série Le Fil d’Ariane et les élèves n’imaginaient pas comment un tel tournage pouvait se dérouler"
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L'établissement a ouvert l'an dernier un département de création musicale numérique qui accueille 17 élèves aux profils et projets variés.
Ce n’est pas face à un pupitre que les élèves de Pascal Alletto ont pris place ce jeudi après-midi. Dans la salle aux grandes baies vitrées, située au premier étage du conservatoire Manitas de Plata, ordinateurs, claviers Midi et enceintes ont remplacé pianos, guitares et autres instruments de musique classiques. "Là, on va pouvoir utiliser de l’orgue et là, vous pouvez dupliquer la piste de piano", explique le professeur tout en faisant une démonstration de l’utilisation d’un logiciel de composition. Ce dernier enseigne la création musicale numérique, un département créé l’année dernière au sein du conservatoire à rayonnement intercommunal (CRI).
Mixage, sound design…
Cette nouvelle formation s’inscrit dans la volonté de Sète Agglopôle, dont dépend le CRI, d’inclure davantage l’outil numérique dans l’apprentissage musical. "Le contact le plus évident de nos élèves avec la musique, c’est le téléphone, mais c’était un aspect très peu abordé en cours, avance le directeur Grégory Rattez. Nous voulons former des créateurs, capables de composer, de s’enregistrer, et qu’il ne soit pas juste question de technique instrumentale". D’où la volonté de former les professeurs désireux d’investir l’outil numérique ainsi que tous les élèves en cycle 2 via des modules.
Pour sa deuxième année d’existence, le département de création musicale numérique a conquis 17 élèves, de l’adolescent au retraité, et "nous avons eu plus de demandes que de places", assure Patrice Alletto. Ces prochains mois, ces derniers apprendront le mixage, le sound design, le montage, ou encore la musique à l’image tout en travaillant sur des projets personnels et collectifs.
"De nouvelles perspectives"
Dans la salle de classe ce jour-là, elles ne sont que trois élèves. Un petit groupe auquel se dédie l’enseignant pour avancer sur le projet de chacune. "Tu as déjà un texte ? Tu penses qu’il sera plutôt en français ou en anglais ?", s’enquiert Pascal Alletto auprès de Chloé. La jeune femme de 34 ans, déjà inscrite en chant au CRI, a rejoint la formation de création musicale numérique "pour apprendre à utiliser les logiciels" et pour profiter "des nouvelles perspectives de création" qu’offre le numérique. Si son projet se veut plutôt pop, celui de Mireille, assise à ses côtés, sera "un paysage sonore". "J’enregistre des sons dans la rue, de nuit", explique la retraitée qui souhaite également qu’un poème intègre sa future oeuvre.
"Pas une classe de geeks"
"Les profils sont différents mais leur dénominateur commun est la création et la démarche artistique. Ce n’est pas une classe de geeks", sourit Pascal Alletto. Une classe qui travaille de concert sur une œuvre collective mais aussi sur plusieurs projets interdisciplinaires. Comme celui sur Mickael Jackson avec la classe de piano ou encore celui autour de l’artiste français Woodkid. Les élèves travailleront sur six de ses musiques en vue d’un spectacle intégrant un outil numérique créant un espace interactif, un orchestre symphonique et un chœur.
Comme l’an dernier, ils seront amenés à travailler avec des élèves de l’école de cinéma Travelling en vue de mettre en musique certains de leurs courts-métrages. "Ce sont de vraies aventures artistiques", lâche Pascal Alletto, qui poursuit : "On veut tout leur faire découvrir, donc le live, le jeu scénique, afin que cela puisse leur ouvrir des champs et qu’ils puissent ensuite se spécialiser s’ils le souhaitent".
Initier les élèves en art dramatique au numérique
Cette année, le conservatoire à rayonnement intercommunal propose aussi à ses étudiants en art dramatique de s’initier au jeu face caméra. Ainsi, tout au long de l’année, huit ateliers leur seront proposés, "à titre expérimental", pour découvrir les métiers du tournage tels que chef opérateur, cadreur, réalisateur… , en lien avec la série Demain nous appartient. Pour le directeur du CRI Grégory Rattez, "l’art dramatique ne peut pas rester tout seul dans son coin. Nous ne pouvons pas être décorrélés de la réalité de la production. Il y avait eu, ici, un formidable tournage de la série Le Fil d’Ariane et les élèves n’imaginaient pas comment un tel tournage pouvait se dérouler"
